L’histoire de Kayes est un peu méconnue. Il en est de même pour sa culture qui est pourtant si riche et diversifiée. Pour faciliter l’accès à notre histoire et faire la promotion de nos traditions, le numérique est devenu incontournable.
Kayes, la cité des rails
C’est sans doute à cause de l’apport considérable du train que la ville sera appelée la cité des rails. Ainsi, compte tenu de sa place stratégique par rapport à Dakar, bastion des colons Français en Afrique occidentale, Kayes abritera beaucoup d’infrastructures coloniales. Première région administrative du Mali s’étendant sur environ 120760 km2, la cité des rails est connue par sa diversité culturelle.
Il est difficile de parler de l’historique de la région de Kayes sans évoquer l’histoire du khasso. Après la bataille de Toumbin fara de 1677 à 1681, Segadougou fut le premier roi « Mansa » de khasso. À partir de ce moment, la capitale de khasso qui était à Médine fut transférée à Kayes. Région de métissage, elle enregistre plusieurs ethnies qui vivent en parfaite symbiose.
À l’occasion des grandes festivités, des grandes rencontres, ou après l’accomplissement d’un geste héroïque, le folklore était toujours au rendez-vous. Avec la présence de beaucoup d’instruments de musique, les pas de danses étaient aussi variés : diondon ; dansa ;mamo ;doubaliya…puis des chants :dibba ;chanson pour les récoltes.
De nos jours le numérique est un adéquat pour faire revivre ces passés glorieux de la cité des rails. Également, il nous permet de découvrir d’autres valeurs sous d’autres cieux. Il s’agit pour la nouvelle génération de faire la synthèse des cultures pour vivre dans un monde ouvert avec ses traditions car nous constatons le virtuel a impacté négativement sur le comportement de la nouvelle génération kayesienne.
À l’ère du numérique, le défi pour la nouvelle génération montante est donc de restaurer ces valeurs culturelles car un pays ou une ville sans identité culturelle est considérée comme sans civilisation.
Un adage bambara nous enseigne que : « L’homme n’est rien sans ses origines »