Vivants principalement au Mali, dans la région de Kayes, les Khassonkés qui sont issus des Malinkés ont toujours pratiqué la danse du « Dansa » lors des cérémonies traditionnelles comme les mariages, baptêmes et souvent lors de l’intronisation des chefs coutumiers Khassonkés.
Rythmé par des instruments de musique traditionnelle tels que le tambour, le Doundounba et le Tantanno, la danse du Dansa nécessite l’accompagnement d’un ou plusieurs chanteurs et danseurs.
C’est une danse très physique qui se pratique sur deux rythmes lents au démarrage et très cadencés à la fin. Le Dansa est plus dansé par les femmes sans toutefois être interdit aux hommes. À l’origine, il appartenait aux nobles mais il est vite devenue populaire et dansé par toutes les couches sociales.
Pour nous démontrer les pas de danse, Massaouda Coulibaly, un artiste conservateur de la commune de Hawa Dembaya, à l’Est de Kayes, vient sur scène déguisé en femme. Il prend appui sur les pointes des pieds, soulève les talons et tourne sur lui même. Avec les bras tendus horizontalement, il fait ensuite vibrer tout son corps.
Il nous explique aussi qu’il pratiquait uniquement le « Dioubaliya », la danse des captifs « Dion don » avant d’apprendre le « Dansa » par amour.
D’après Adama Issa Sacko, un griot Khassonké : << Le Dansa est la seule danse que tout le monde peut pratiquer, chose très rare dans notre culture. Il est devenu tellement populaire qu’il a été repris par toutes les troupes nationales et a même été exporté jusqu’aux USA. >>
Le Dansa d’aujourd’hui, quel avenir ?
Malgré son importance dans notre culture, le Dansa est en voie de disparition car la jeunesse est influencée par d’autres danses plus contemporaines.
Les autorités (à travers le Ministère de la culture et de l’art) ne s’impliquent pas assez pour sauvegarder le « Dansa », contrairement aux acteurs culturels Khassonkés qui font tout pour le préserver.