Vivre ensemble et booster l’économie à Tombouctou

Au festival vivre ensemble de Tombouctou, une foire d’exposition et de vente des articles avait été installée. Mission : booster l’économie des commerçants de la région et permettre aux populations de faire le marché à moindre coup.

Le festival vivre ensemble de Tombouctou, c’est aussi un lieu d’échanges, de vente et d’exposition des articles des commerçants de la région et au-delà. Une foire exposition et vente des marchandises locales et nationales peut toujours avoir son impact sur l’apport du festival sur les populations et les commerçants.

Pendant les préparatifs du festival, des stands furent mises en place pour permettre aux commerçants de se renflouer les caisses mais aussi aux populations de faire des achats tout en économisant de façon considérable. Après la cérémonie de lancement du festival, les autorités ainsi que le public a visité ladite foire. Le constat montre que les prix sont largement différents de ceux du marché. Pendant ces trois jours du festival et même au-delà, des clients venant souvent des communes avoisinantes ont profité pour se payer, qui une couverture, qui des colliers, qui des tasses…

Coordonnier de Tombouctou exposant ses articles
                                       Cordonnier de Tombouctou exposant ses articles

Témoignages

La foire engendre beaucoup de coup mais les uns et les autres sont heureux qu’elle soit là.. Selon ce que les uns et les autres nous ont confié, tout se passe bien et chacun à son compte : clients et commerçants. Abdoulaye Cissé, président de l’association des commerçants détaillants de Tombouctou nous en dit : « Nous accompagnons le festival vivre ensemble à travers cette foire qui d’ailleurs contribue à ce que les populations aient des articles à prix bas. Nous pouvons dire que la foire se porte très bien. Les clients qui viennent sortent très rarement les mains vides. Ils font des achats et c’est pour la plus part des articles qu’on trouve sur le marché mais dont le prix est encore plus abordable ici ». Il n’est pas d’ailleurs le seul qui s’en réjouie car clients et revendeurs aussi se disent contents « Le marché se porte bien. Les clients viennent en nombre et il y a des achats qui se font. Au début, les gens étaient hésitants mais maintenant, ils commencent à venir. Je crois que c’est parce que ceux qui sont déjà passé par là leur ont fait le compte rendu sur les prix. Et ici, nos prix sont très abordables imaginez, nous avons apporté des marchandises qui sur le marché sont abordables mais ici, c’est encore plus abordables. Nous sommes là et attendons les autres clients qui ne sont pas encore venus. Portez-leur le message qu’ici, tout coute pratiquement moins cher. Qu’ils peuvent venir avant qu’on ne bouge d’ici » ajoute Youba Ould Houlou, assis entre ses marchandises à compter son argent.

Fadimata Traoré, en plein exercice sur un plat de salade qui est attendu de l’autre côté parle sans regarder ses interlocuteurs. Quand nous lui tendons notre micro, elle s’arrête net et demande des explications. Ensuite, elle accepte de confier qu’elle ne voulait pas que le festival finisse car elle fait des ventes dont elle est nostalgique depuis longtemps. « Ici, c’est notre lieu de vente et surtout la nuit. Les clients qui viennent pour les concerts sont obligés de manger, surtout qu’il fait froid. Je vends des brochettes, de la salade, des plats de haricots, du poisson et beaucoup d’autres choses. Les gens commandent selon leur volonté. Si on me demandait, la foire allait continuer et les concerts aussi. Car se serait nous rendre orphelins. Sinon, je suis très heureux d’être là et je ne veux même pas partir ».

Mahamoud Dicko, dégustant son plat de viande grillée confie aussi s’être fidélisé à la rôtisserie du festival à cause de la qualité et le sérieux qui y est. « Depuis que le festival a commencé, je viens ici chaque soir. Les lieux sont propres et on écoute en même temps la musique des concerts. A cette rôtisserie, ils font bien les choses et leur viande est très bonne ». Mahmoud Dicko nous invite d’ailleurs à déguster quelques morceaux avec lui afin qu’on réalise la véracité de ses propos.

Baba Ousmane, fidèle du festival, devant sa Maroquinerie
                                Baba Ousmane, un exposant fidèle du festival, devant sa Maroquinerie

Baba Ousmane, cordonnier, est devant son stand, sur la table, des objets d’art qu’il nettoie, un à un nous confie participer au festival depuis sa première édition. Lui est un habitué et il trouve que le marché peut être considéré comme assez bien. « Je participe au festival vivre ensemble depuis la première édition, donc depuis 4 ans. Je peux dire que ça va, les clients viennent petit à petit, juste que ce que l’on veut n’est pas possible. Que les clients viennent tout nous rafler. Et le problème qui va se poser c’est que ce soir, les concerts s’arrêtent et ici, on est à l’autre bout de la ville et c’est difficile pour certains de venir. Il y en qui profite du concert pour faire leurs achats, d’une pierre deux coups. Je propose que les nuits de concert se prolongent pour nous permettre aussi de faire du business » confie-t-il.

A Tombouctou, les foires contribuent aussi à la réjouissance pendant les festivals. C’est aussi et surtout des opportunités que commençants et clients saisissent pour écouler les marchandises pour les uns et en payer pour les autres. Il sera très capital qu’à l’occasion de chaque grand évènement, ces foires soient organisées et surtout que les commerçants en soient informés et sensibilisés sur le caractère du rabais des prix.

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